Sauver la du Barry

Née à Vaucouleurs en 1743 et issue d’un milieu très modeste, Jeanne Vaubernier devient en 1769 la maîtresse du roi Louis XV et le restera, malgré les jalousies et les haines de cour, jusqu’à la mort de ce dernier cinq ans plus tard. Plus de vingt ans après, en pleine Terreur, elle est accusée de trahison et traduite devant le tribunal révolutionnaire où elle subit les foudres de l’accusateur public, Fouquier-Tinville. Condamnée à mort puis guillotinée le 8 décembre 1793, elle implorera sur l’échafaud, dans un cri resté célèbre, le bourreau de lui accorder « encore un instant ».

La pièce revisite deux siècles plus tard le procès à travers la quête de quatre avocats contemporains, qui partent à la recherche de la vérité de cette femme et se demandent s’il aurait été possible de « Sauver la du Barry ». Le texte permet de découvrir le vrai visage de la dernière favorite royale et la femme sensible qui se cachait derrière la demi-mondaine sans scrupule présentée dans les livres d’histoire. Il amène aussi à s’interroger sur la possibilité de rendre sereinement la justice lorsque celle-ci se heurte au vent de l’histoire, qui la conduit à mener à la mort des symboles du passé plutôt que des coupables.